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Loisirs

À Champignelles, le petit train aura
bientôt un second convoi

Daniel Mouffron, président de l’Association du petit train de Champignelles, Guy Bougon, spécialiste des espaces verts du réseau, et Dominique Delange, trésorier adjoint, chargé de la peinture. © RICHARD Olivier

Les bénévoles de l’association du petit train de Champignelles construisent un nouveau convoi, couvert celui-ci, qui sera testé l’année prochaine.
«Vous voulez que je la démarre ? Allez ! » Quand il présente la nouvelle locomotive de l’Association du petit train de Champignelles (APTC), Daniel Mouffron ne peut s’empêcher de monter en cabine. Mais en ce jour d’hiver, la motrice à échelle réduite, inspirée des A1A, refuse de ronronner. « Plus de batterie. » Ce n’est que partie remise pour entendre le V6 Ford à essence, récupéré sur une Granada, qui fait office de moteur.
« Le moteur tourne comme une horloge, assure le président de l’APTC. C’est un artisan d’Etigny, spécialisé dans la restauration de voitures anciennes, qui nous l’a offert. Notre mécanicien l’a entièrement vérifié et nous l’avons adapté. » Daniel Mouffron

Fabrication maison

Voici plus de 6 ans que les bénévoles se sont lancés dans la construction d’une deuxième loco, pour soulager et accompagner la BéBé001, âgée d’une vingtaine d’années. Châssis, caisse, compartiment moteur, transmission, poste de pilotage… Ils ont tout fabriqué eux-mêmes, avec de la tôle, des pièces de récupération et beaucoup d’huile de coude. « Nous avons ajouté des réducteurs après le moteur pour réduire la vitesse. Sur le réseau, nous sommes limités à 12 km\h. » La machine est aujourd’hui presque terminée. Reste à régler le système de freinage et à mettre au point les suspensions.

« Le moteur tourne comme une horloge, assure le président de l’APTC. C’est un artisan d’Etigny, spécialisé dans la restauration de voitures anciennes, qui nous l’a offert. Notre mécanicien l’a entièrement vérifié et nous l’avons adapté. »

La nouvelle loco tractera de nouvelles voitures voyageurs, dont la construction a débuté il y a six mois. Là encore, les bénévoles font tout eux-mêmes. Ils ont découpé, percé, tourné, façonné et soudé le châssis, riveté les tôles. Ils s’apprêtent à fixer les fauteuils, offerts par un autocariste, et les banquettes des trois voitures. « Il y aura une 1 re classe, une 2 e classe et une voiture accessible aux personnes handicapées. » Et contrairement au premier convoi, les voitures seront couvertes. « On a voulu offrir plus de confort aux voyageurs. »

Les premiers essais du nouveau convoi, locomotive et voitures, sont prévus en ce début d’année. Il faudra passer le contrôle technique, qui sera effectué par l’Apave.

« On aimerait que le convoi puisse circuler lors de la prochaine saison. C’est une question de temps, bien sûr, mais aussi d’argent. Le contrôle technique a un coût, les assurances aussi. On espère des subventions. » Daniel Mouffron

Il y a aussi du travail sur le réseau ferroviaire à l’échelle 1\3.

Il y a aussi du travail sur le réseau ferroviaire à l’échelle 1\3. « Le gros chantier de l’hiver, c’est ce nœud ferroviaire, désigne le président. Quand il sera terminé, cela permettra de faire des parcours plus variés. » Un petit passage à niveau a déjà été fait. Il faut encore raccorder de nombreux rails. « On a le stock nécessaire. Mais il faut quand même les poser. Tout devrait être prêt pour la prochaine saison. »

Un « terrain à perdreaux » transformé en réseau

Le nœud ferroviaire s’ajoutera aux éléments existants du réseau, long d’environ 1 km : la petite gare « rose bonbon », le hall de remisage, le poste de commande des aiguillages et des signalisations… réalisés par les bénévoles depuis la création de l’association en 1990.

« Quand on a commencé, il n’y avait rien ici, c’était un terrain à perdreaux. On a tout créé, le réseau, les bâtiments mais aussi les espaces verts. »

Sur les soixante adhérents de l’APTC, Daniel Mouffron compte « une vingtaine de membres actifs, dont une dizaine sont sur le terrain régulièrement, au moins trois jours par semaine. » L’association reçoit aussi des coups de pouce d’artisans, qui font des dons, et d’agriculteurs, qui prêtent du matériel. « Sans cette générosité, le petit train de Champignelles n’existerait pas. »

Contact. Tél. 03.86.45.11.40.
E-mail : aptchampignelles@gmail.com

Olivier Richard